Si on te demandait quel est le film le plus drôle de tous les temps, que répondrais-tu ? Les Visiteurs ? Very Bad Trip ? Ou peut-être un classique des Monty Python ? Chacun a son favori, mais la science, elle, a tranché. Et le résultat pourrait bien te surprendre…

En 2012, une étude britannique a tenté de répondre à cette question avec une approche ultra-sérieuse : mesurer le nombre de rires par minute chez un panel de spectateurs. Le grand gagnant ? Y a-t-il un pilote dans l’avion ? (Airplane!, 1980), un film qui, encore aujourd’hui, parvient à faire éclater de rire toutes les générations.

Mais comment un film sorti il y a plus de 40 ans peut-il encore être aussi efficace ? Pourquoi parvient-il à surpasser des comédies plus récentes ? Installe-toi, attache ta ceinture et prépare-toi au décollage vers l’humour le plus efficace de l’histoire du cinéma.

Un film qui ne laisse aucun répit

La force de Y a-t-il un pilote dans l’avion ?, c’est son rythme implacable. Contrairement à d’autres comédies qui alternent moments drôles et passages plus calmes, ici, chaque minute est une déferlante de gags. Jeux de mots, quiproquos, situations absurdes, humour visuel : tout y passe. Le spectateur n’a pas le temps de reprendre son souffle qu’une nouvelle blague surgit.

D’ailleurs, selon l’étude britannique, Airplane! déclenche en moyenne trois rires par minute. Un record.

Ce n’est pas un hasard si le film est considéré comme une référence absolue du genre : il est conçu comme une machine à faire rire, en enchaînant les blagues à une cadence folle.

Une parodie irrésistible des films catastrophes

Sorti en 1980, Y a-t-il un pilote dans l’avion ? est avant tout une parodie des films catastrophes qui faisaient fureur dans les années 70, notamment la saga Airport. L’intrigue est d’ailleurs une reprise quasi exacte du film Zero Hour! (1957), mais détournée de façon totalement absurde.

Le pitch ? Un vol commercial est en péril après que l’équipage tombe malade à cause d’une intoxication alimentaire. Un ancien pilote de guerre, traumatisé par le passé, doit alors surmonter ses peurs et prendre les commandes de l’avion.

Classique ? Oui, sauf que chaque élément du film est détourné de façon loufoque. Le copilote est un ballon gonflable, les passagers paniquent de façon totalement exagérée, et même les dialogues sont bourrés de jeux de mots à double sens.

Un casting qui joue tout au premier degré

L’un des grands secrets de la réussite du film, c’est son casting. Contrairement à ce qu’on pourrait attendre d’une comédie, les acteurs ne surjouent jamais. Ils livrent leurs répliques comme s’ils jouaient dans un vrai film dramatique, ce qui rend les situations encore plus absurdes et hilarantes.

Leslie Nielsen, en particulier, est devenu une véritable icône grâce à ce rôle. Sa réplique culte :

— « Surely you can’t be serious. »

— « I am serious. And don’t call me Shirley. »

Ce décalage entre la gravité du jeu d’acteur et la folie des dialogues fonctionne à merveille. C’est ce qui fait que, même après plusieurs visionnages, le film continue à faire rire : chaque détail, chaque réaction sérieuse face à une absurdité totale, ajoute une couche supplémentaire d’humour.

Un humour intemporel

Là où certaines comédies vieillissent mal, Y a-t-il un pilote dans l’avion ? reste incroyablement moderne. Pourquoi ? Parce que son humour est universel. Il ne repose pas sur des références d’époque ou des effets de mode, mais sur des mécanismes comiques intemporels :

• L’absurde : Des situations tellement improbables qu’elles en deviennent géniales.
• Le slapstick : Des gags visuels à la Chaplin ou à la Tex Avery.
• Les jeux de mots : Simples mais terriblement efficaces.
• Le comique de répétition.

Avec I.A.