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Rencontre avec Marcus de Gameone!


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Rencontre avec Marcus de Gameone!

Rencontre avec Marcus de Gameone!

Aujourd’hui, je vous propose une interview de Marcus, le pionnier des journalistes Jeux vidéo. Il est également animateur sur la chaîne de télévision Gameone. Cette rencontre a eu lieu dans le cadre de l’édition 2018 du salon Japan Expo de Paris.

Dikran Avakian: Aujourd’hui, j’ai une chance incroyable puisque je suis avec Marcus. On est chez Marcus. Le Super Marcus World, c’est ton stand ici à la Japan Expo…

Marcus: Alors, j’espère que tu montreras des photos de l’extérieur (rires). Parce que là, on est dans une caravane! Les gens doivent se dire: «Marcus, depuis la fin de No Life, il vit dans une caravane, il est au RMI…» Mais pas du tout! On a un stand magnifique. En mode Fallout. Avec une caravane comme dans Fallout. Une caravane délabrée comme dans Fallout. Et c’est ici que j’accueille les gens.

D.A: En fait, on vient, on s’inscrit, on récupère un bon. Et en plus, on passe 5 minutes avec toi. On discute 5/10 minutes avec toi, selon les affinités. Et tu accueilles les gens comme ça, au fur et à mesure sur ton stand, dans ta petite caravane.

M: Exactement! Parce qu’avant à Japan Expo, les dernières années où l’on a fait des dédicaces normales, c’est-à-dire avec une table et une barrière, les gens attendaient 3/4 heures. Mais moi, je ne suis pas Justin Bieber! Je veux pas voir des gens pendant 4 heures derrière une barrière rien que pour voir ma tête 2 minutes. Alors, on s’est dit qu’il fallait trouver une formule qui permette à chacun de me voir sans attendre plus d’une heure. C’est ce qui me paraissait le maximum. Donc, le système que l’on a trouvé, c’est de fermer le stand. On fait rentrer 20 personnes par heure. Et pendant une heure, je m’occupe de ces 20 personnes. Je les reçois dans la caravane un par un, ou deux par deux, parce qu’ils sont parfois en groupe. On papote. Je fais des dédicaces. On discute des vieilles consoles. On parle des vieux jeux. Et après, je passe aux suivants. Pour que les autres ne s’ennuient pas à l’extérieur, on a des bornes d’arcade. On a des Switch, on a un flipper génial de chez mes potes d’R-Cade. Et puis on organise aussi des petits concours.

Il y a des Nintendo 64. Il y a Smash Bros. Il y a Mario Kart.

Il y a Pong!

Il y a des jeux rétros. Et en plus, c’est gratuit! Parce que Marcus ne fait pas payer les dédicaces. Contrairement aux acteurs américains qu’il faut payer parfois 50 francs. Non, chez Marcus, c’est totalement gratuit!

J’aimerais bien! Mais non! Je ne suis pas assez américain pour ça!

Marcus, pour ceux qui ne le connaîtraient pas, c’est le pionnier, le précurseur des animateurs «Jeux vidéo». J’aime pas trop le mot «dinosaure», parce que les dinosaures se sont éteints, et que nous, nous sommes bel et bien vivants!

On est allumé!

On est complètement allumé! Marcus, tu es animateur à la télé, notamment sur Game One, avec l’émission Team Game One. Tu es animateur pour LA chaîne de magasins de Jeux vidéo en France. Tu es papa. Tu as une vie de famille. Comment tu fais pour concilier toutes ces casquettes?

C’est difficile. Quand tu fais un métier passionnant, tu donnes tout. Tu as toujours envie de faire des trucs. De faire mieux. Cela prend du temps. Et ta vie de famille, tes amis, tout cela en pâtit un petit peu. Ma femme est super patiente. Et puis, j’essaie de me fixer des limites. Des salon comme celui-ci, j’essaie de n’en faire qu’un ou deux maximum par mois. J’essaie de ne pas partir «geeker» tous les weekends. Même si tous les weekends, il y a des trucs très intéressants. Il y a toujours des trucs partout! Je suis obligé de me limiter, de choisir. J’essaie de choisir les endroits dans lesquels, je vais pouvoir, modestement, faire plaisir à un maximum de monde. Par exemple, ici, je vois peut-être environ 500 personnes par journée.

C’est pas mal, ça fait près de 2000 personnes sur l’ensemble du salon.

Oui, c’est pas mal! Et puis, chacun a son petit moment un peu «vrai». Pas juste une dédicace. Si ce n’était que ça, cela ne m’intéresserait pas trop.

Tu nous a parlé de moment «vrai». A la télévision, mine de rien, quoi qu’on fasse, quoi que l’on dise, la vraie personnalité ressort. Et toi, on sent, on sait que tu es quelqu’un de profondément sympa, profondément gentil. Est-ce qu’il y a des choses qui t’énervent?

Mais oui! Le football! C’est juste que cela ne m’intéresse pas. Si je te dis: «Viens, il y a la finale de du match cricket avec Pakistan – Inde, c’est magnifique, ce sont les meilleurs joueurs de tous les temps!» Tu t’en fiches!

FIFA 18, en mode Jeux vidéo? Non plus?

Ah non! Au Zapping, parfois, ils montrent le meilleur but, mais je doit être le seul mec pour qui, c’est encéphalogramme plat. Je regarde, mais il ne se passe rien dans mon cerveau.

A ce moment-là (rires)!

Le foot, ça m’intéresse pas, c’est tout. Je respecte totalement les gens qui aiment ça. Bien sûr, ils ont le droit. Je comprends le plaisir que c’est. Simplement, ça me soûle qu’il y ait du foot partout. On te vend des chaussettes avec des ballons de foot. Des menus de fast food avec du foot.

Des canettes avec du FIFA 18, j’en vois une dans ta caravane!

(Rires) On peut pas échapper au foot en ce moment. Donc, c’est un petit peu pénible. Non, le seul truc où je peux m’énerver vraiment, c’est la télé-réalité. Je trouve que c’est le degré zéro de la télé. C’est vraiment de la M****. Voir qu’une chaîne comme No Life est obligée de cesser d’émettre, et que certaines autres chaînes continuent à déverser des flots de M****. Et que les adolescents regardent ça, et prennent comme modèle des grognasses en string dans des lofts, qui se jettent des assiettes à la figure. Et des pauvres mecs torse-nu, avec la casquette à l’envers, qui croient qu’ils sont beaux parce qu’ils ont du gel dans les cheveux. Je trouve que c’est le degré zéro. Cela n’a aucun intérêt. Nous, on est des Geeks. On vit dans des univers imaginaires: Star Wars, Harry Potter, les Jeux vidéo, etc… C’est riche. Notre vie, elle est riche. La vie de ces gens-là, elle est minable. Il n’y a aucune créativité dans la télé-réalité. La seule créativité qu’ils ont, ce sont les fautes de Français qu’ils font: ils inventent des mots. C’est franchement minable. Et qu’une génération entière regarde ça… Quand je vois des ados qui me disent: «J’adore telle ou telle télé-réalité». Je leur dit: «Mais pourquoi tu regardes ça?» Et ils me disent tous: «Parce que ça me vide la tête.» Mais à 15 ans, il faut la remplir sa tête! Il faut la remplir avec Star Wars, Harry Potter…

A propos de Star Wars, pour toi, il faut regarder Star Wars dans l’ordre chronologique de l’histoire, ou alors, dans l’ordre de tournage? C’est-à-dire Star Wars Episode 1-2-3-4-5-6 ou alors Star Wars 4-5-6-1-2-3?

Plutôt l’ordre de tournage. Sauf que maintenant, l’ordre idéal pour moi, c’est Solo – Rogue One – 4-5-6-1-2-3. Cela me paraît pas mal comme ça.

Pourquoi? Pourquoi l’ordre de tournage plutôt que l’ordre de chronologique?

J’aime pas trop les épisodes 1-2-3. Les épisodes 1-2-3 ne peuvent se savourer que si tu as apprécié tous les autres. 1-2-3, c’est comment Dark Vador est devenu Dark Vador. Si tu ne sais pas qui c’est Dark Vador dès le début, c’est un peu dommage. Et puis bon, la bascule d’Anakin Skywalker du côté obscur est un peu ratée à mon avis. Les épisodes 4-5-6 se prennent comme des sucreries. Vraiment tout le monde peut regarder. Il n’y a pas besoin de connaître. Les épisodes 1-2-3, si tu n’as pas BTS+12 en Star Wars, tu ne comprends rien. Donc, soit tu restes en surface: tu vois des robots, tu vois des machins, tu comprends rien, mais c’est joli et il se passe des trucs. Soit, tu es comme moi, et tu comprends que l’Empereur a prévu son coup dix ans en avance.

Star Wars The Clone Wars, la série animée, tu as aimé?

Oui. Mais j’ai préféré Star Wars Rebels. Et dans l’absolu, je préfère les films Star Wars.

Parlons un peu de Jeux Vidéo. Toi, tu as commencé avec Pong, c’est bien cela?

Je suis né en 1966. En 1977, mon papa a ramené Pong des Etats-Unis. Et tout a commencé.

Pong, c’est deux molettes.

Oui. deux thermostats! (rires) Et deux raquettes qui se renvoient une balle carrée. J’ai eu la chance d’assister à toute l’évolution du Jeu vidéo. De Pong, en noir et blanc, jusqu’à la réalité virtuelle, où tu es carrément plongé, totalement immergé au coeur du jeu. Je suis observateur de tout ça. Je suis admiratif de tout ce qui s’est passé. Et je suis très content de transmettre tout ça aux jeunes générations qui n’ont pas connu, et aux «vieux» qui retrouvent la nostalgie.

Est-ce que tu as un souvenir marquant dans le monde du Jeu vidéo? Une anecdote un peu croustillante?

En 40 ans de carrière, évidemment, j’en ai des centaines. J’ai une anecdote en lien avec le foot. Le soir de la Coupe du Monde 98, toute la France a regardé le match. Sauf moi!

Le soir de la finale, tu n’as pas regardé?

Non, je n’ai pas regardé!

Tu jouais à quoi?

Mario Kart! J’étais avec un pote à l’étage. Et ma copine de l’époque, était avec ses copines en bas, en train de regarder le foot avec du maquillage bleu-blanc-rouge sur les joues. Et avec mon pote, on ne suivait par le match, mais on entendait aux cris, le nombre de buts marqués.

(rires) Tu as su qu’il y avait eu 1-2-3-0, mais rien qu’avec les cris!

Exactement! Je me disais que c’était pas possible qu’ils en aient marqué 3!

Tu te souviens quel était le score de toi et ton pote à Mario Kart ce soir-là, la-haut dans la chambre?

3-0 pour moi! (rires) Non, plus sérieusement, je ne m’en souviens pas. Mais on avait passé une super soirée. Tu vois à quel point le foot ne m’intéresse pas. Même l’événement le plus important pour tous les Français, et bien moi je ne l’ai pas suivi. Je faisais, selon moi, quelque chose de bien plus intéressant.

On a parlé du passé, de la nostalgie, du rétro. Parlons maintenant un peu du futur. Le futur du jeu vidéo, tu le vois comment?

Pour moi, c’est la VR. C’est clair que la réalité virtuelle, c’est le futur.

VR ou AR?

Ah non! La réalité augmentée, c’est gentillet, et c’est sympa. On pourra faire deux/trois trucs rigolos. Comme par exemple l’échiquier de Star Wars sur ta table en vrai. Deux/trois jeux de stratégie. Mais ça n’a rien à voir avec l’immersion que tu peux vivre avec la réalité virtuelle. Là, j’étais à Los Angeles, à Disneyland. Ils ont ouvert The Void, une expérience Star Wars en VR. Tu mets un casque de Stormtrooper, qui est en fait un casque de réalité virtuelle. Tu te déplaces physiquement dans l’univers de Star Wars. En fait, tu te déplaces physiquement de pièces en pièces. Tu n’as pas de manettes. Cela se joue à quatre. Et tu vois tes potes en armure de Stormtrooper. Tu récupères un flingue que tu sens vraiment dans tes mains. Tu tires sur des Stormtrooper. Quand tu te fais tirer dessus, tu ressens les impacts. Quand tu es dehors, il y a une planète de lave. Tu sens la chaleur de la lave.

Tu étais dedans? Tu t’y croyait vraiment?

Tu es dedans. Ton cerveau ne discute pas: tu es dans Star Wars. Le 8 juin 2018, j’étais dans Star Wars, j’ai marché sur une planète de Star Wars. C’était comme «On a marché sur la Lune»!

Tu étais sur quelle planète? Tu étais sur Naboo?

C’était plutôt Mustafar. C’était une planète de lave. C’était fou. C’était vraiment fou. Moi qui ai connu Pong, et bien, tout à coup, non seulement je me suis retrouvé vraiment dans un jeu vidéo, mais en plus, dans mon univers préféré, celui de Star Wars. Et en plus, avec des potes.

Quand tu étais dans cet univers Star Wars, tu t’y croyais vraiment? Tu étais totalement immergé dans l’univers? Ou alors, tu savais que tu étais dans un jeu?

Alors, je ne suis pas idiot! (rires) Evidemment, à aucun moment, je me suis dit: «Ah zut, je suis sur Tatooine!». Je suis sain d’esprit!

Mais c’est prenant quand même…

Evidemment, ton cerveau «achète» l’information. Tout est raccord. C’est-à-dire que s’il y a un mur dans la vraie vie, dans le jeu vidéo, le mur sera là aussi. Si il y a une fenêtre, la fenêtre sera là aussi. Et dans le jeu, on verra un Destroyer Stellaire passer. Même au toucher, ça marche. Si un Droïde te parle, le Droïde est là phyiquement. Il est présent dans la pièce. Donc, tu peux le toucher, et le voir avec le casque de réalité virtuelle. L’illusion est totale. Mais bon, voilà, c’est comme le cinéma. Même si un film est très réussi, tu sais quand même à tous moments que tu es dans une salle de cinéma, et que tu n’est pas au milieu de la scène. Cette expérience, c’était sur-puissant.

Marcus, maintenant, nous allons un peu parler aux plus jeunes. Quel est le conseil que tu donnerais à un jeune qui a envie de se lancer dans le métier de l’animation et du journalisme, et plus particulièrement dans le domaine du Jeu vidéo?

Aujourd’hui, tout le monde fait sa chaîne Youtube. Tous les ados font ça. C’est génial, parce qu’il n’y a plus de filtre d’entrée. Moi, je suis journaliste. J’ai commencé par envoyer mon C.V. à un rédacteur en chef qui m’a choisi parmi d’autres. Il a commencé à me faire travailler. J’ai du faire mes preuves, etc… Aujourd’hui, tu n’as plus à faire tes preuves. Tu as simplement à allumer ta webcam, et à faire ta vidéo. Et si tu es bon et doué, tu as des chances d’être remarqué. Le problème, c’est que tu es en compétition avec des millions d’autres personnes qui font la même chose que toi. Peut-être que certains le font mieux. Même si tu es très bon, très doué, si tu n’as pas la chance d’être repéré par une petite communauté qui va passer le mot à d’autres, jusqu’à ce que tu sois assez reconnu pour en vivre, cela va être extrêmement compliqué. Donc, comment arriver à percer au milieu de tout ça? Je pense qu’il ne faut pas tricher. Je pense qu’il faut être soi-même. C’est ce qui réussit à tous les Youtubeurs. Ils sont comme ils sont. Je suis comme je suis. Les gens m’aiment comme ça. Bon, ben, tant mieux, j’ai de la chance. Il ne faut pas faire semblant. Et aussi, il faut trouver un concept que personne n’a fait avant. Sur un terrain que personne n’a exploité. Cela pourrait être les jeux pour les filles. Ou alors, les jeux avec des animaux. Et tu deviens le Youtubeur qui fait que des jeux avec des animaux. Ou alors, que la VR…

Une niche…

Oui, une niche. Une petite niche.

Une niche pour animaux!

(Rires) Il est très fort! Ou alors, l’humour!

Marcus, merci beaucoup de m’avoir accueilli dans ta caravane, sur ton stand, ici à la Japan Expo de Paris. Marcus, merci infiniment! Bonne suite. Et quand à moi, et bien je continuerai à te regarder sur Game One.

Ciao mon grand! Salut!

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