Choupette, la chatte de Karl Lagerfeld va-t-elle hériter de la fortune du couturier ?
Karl Lagerfeld, l’iconique directeur artistique de la maison Chanel décédé hier, avait partagé à plusieurs reprises son intention de faire profiter Choupette, son chat birman d’une part de sa fortune. Mais légalement est-ce possible ?
La chatte birmane de Karl Lagerfeld avait une place particulière aux côtés du couturier
Offerte comme cadeau de Noël à Lagerfeld en 2011 par le mannequin Baptiste Giabiconi, Choupette est devenue une véritable star ! Le couturier lui vouait une affection sans limite et l’avait fait connaître au grand public en posant avec elle en « une » de grands magazines ou en lui faisant faire des publicités. Le chat birman a également son propre compte Instagram qui compte environ 198’000 abonnés ainsi qu’un blog www.choupettesdiary.com.
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Un lien très spécial unissait Karl Lagerfeld et Choupette, au point que celui-ci a plusieurs fois déclaré qu’elle était une héritière de sa fortune. Le chat possède déjà un compte bancaire à son nom et une fortune estimée à plusieurs millions d’euros acquise grâce à quelques publicités comme notamment une campagne pour la marque Opel.
Choupette, le chat de Karl Lagerfeld dans une publicité pour la marque automobile Opel
Mais légalement, Choupette peut-elle être l’héritière de son maître ?
« Elle a sa propre petite fortune, c’est une héritière » avait déclaré Karl Lagerfeld en 2015 sur « le Divan » de Marc-Olivier Fogiel à propos de Choupette. Avec la disparition du célèbre créateur, la question de l’héritage de Choupette se pose plus sérieusement.
Choupette et Karl Lagerfeld pour la couverture de Harper’s Bazaar
La chatte peut-elle devenir légalement l’héritière de son maître ? La réponse est non. En effet, la loi française ne permet pas de désigner un animal comme héritier. Pour cause : l’animal n’existe pas au sens juridique du terme. Lagerfeld étant résident français et mort en France, c’est donc la loi de ce pays qui s’applique.
Cependant, la législation à ce sujet est différente en fonction des pays. Si en Suisse, tout comme en France, l’animal ne peut être désigner comme héritier car il « n’existe pas » (selon la loi, seul « existe » la personne qui a la jouissance des droits civils conformément à l’art. 11 CC), la législation est différente outre-Atlantique où il n’est d’ailleurs pas rare que des animaux de compagnie se retrouvent sur le testament de leurs maîtres.
Aux Etats-Unis, il existe plusieurs cas d’animaux héritiers
L’exemple le plus connu de l’histoire est certainement celle de Gunther IV, un berger allemand ayant hérité de la modique somme de 373 millions de dollars suite au décès de sa maîtresse, la comtesse allemande Karlotta Liebenstein.
Dans le même esprit, Leona Helmsley, une magnat de l’immobilier américain, a légué à sa chienne Trouble 12 millions de dollars. Un héritage qui a d’ailleurs valu à la chienne de recevoir des menaces de mort !
La star de la télé américaine Oprah Winfrey a également déclaré avoir mis de l’argent de côté afin qu’il aille à ses cinq chiens après son décès. Au total, ce sont 30 millions de dollars qu’elle réserve à ses amis à poils, soit pas mois de 5 millions par chiens !
Et vous, vous êtes prêts à mettre Felix ou Médor sur votre testament ?
