Suisse Romande
Vaud veut durcir sa politique en matière de violences domestiques
Le canton de Vaud se dirige vers un durcissement de sa politique à l’égard des auteurs de violences domestiques. Mardi, en premier débat, les députés vaudois ont soutenu dans son ensemble le projet de loi visant à renforcer la lutte et mieux protéger les victimes.
Par Charles Super
Les chiffres sont parlants : en 2015, la police vaudoise a recensé 2847 infractions de violence domestique, soit une moyenne de 7,5 par jour. Parmi les points clés de la loi : le renforcement des mesures d’éloignement du domicile conjugal des auteurs de violences. Autre point, l’obligation pour l’auteur de violences de suivre un entretien avec un service spécialisé dans les 30 jours précédant l’audience judiciaire. La conseillère d’Etat en charge du dossier, Jacqueline de Quattro :
Si l’idée d’un entretien obligatoire avec un spécialiste n’a pas rencontré d’opposition au Parlement, c’est leur nombre qui a divisé les députés. Des voix minoritaires de gauche estiment qu’un seul entretien n’est pas suffisant pour obtenir un changement de comportement.
Le canton de Genève dispose depuis 2005 d’une loi sur la lutte contre les violences domestiques. Un exemple qui a en partie inspiré la loi vaudoise.
Le projet de loi prévoit encore la possibilité d’imposer le port d’un bracelet électronique à des auteurs de violence. Les débats reprendront dans deux semaines au Parlement vaudois.