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L’Urbex une exploration surprenante…


J'ai testé pour vous

L’Urbex une exploration surprenante…

L’Urbex une exploration surprenante…

Urbex est la contraction anglaise d’exploration urbaine, c’est une tendance très à la mode depuis peu (hélas).
Le principe : Explorer des bâtiments abandonnés afin d’y découvrir une ambiance, une atmosphère, des reliques du passé parfois surprenantes.
J’ai débuté l’Urbex par hasard il y a 15 ans en m’introduisant dans le célèbre Motel De Founex, laissé à l’abandon durant de longues années.

Ayant grandi dans ce petit village de la côte vaudoise, j’ai connu le Motel, son grill-bar et même sa discothèque « l’Équinoxe » alors qu’ils étaient encore en activité.
Les revoir dans cet état m’a sidérée, il n’en restait quasiment plus rien, ou si peu….

Photographe amatrice, l’envie d’aller y jeter un œil et d’en faire quelques clichés était trop forte et le détour fut à la hauteur de mes attentes… Au fur et à mesure de ma visite, je découvrais des pièces remplies de meubles, d’objets, de papiers, et surtout d’histoire(s).

Éparpillées sur le sol du motel, les cartes manuscrites d’enregistrement des clients révèlent, sans aucune gêne, les détails intimes de rencontres peut-être interdites.
Le sentiment de se retrouver dans un monde où le temps est suspendu, où des objets que l’on pensait disparus vous attendent au hasard de chaque pièce, témoins immobiles et silencieux de la vie des autres, a éveillé en moi une curiosité insatiable et une envie profonde d’explorer. Mes émotions vacillaient entre mélancolie et excitation d’immortaliser les derniers instants de ce lieu emblématique de la région.

Depuis, mon intérêt pour les bâtiments abandonnés n’a cessé de croître et s’est transformé en passion.

En Suisse, il est très difficile de trouver des bâtisses en friche, notre pays étant assez riche pour les raser ou les rénover.
Chez nous, tout ce qui est délabré fait désordre et dérange…. L’image de notre belle patrie ne doit surtout pas en pâtir.

Je me suis donc tournée vers les États-Unis où je me rends régulièrement et j’ai découvert un nombre impressionnant de bâtiments laissés à l’abandon. Mes premières visites furent des sanatoriums et des hôpitaux psychiatriques. L’histoire des centres d’internement aux USA est quelque peu déroutante.

Dans les années 70, deux journalistes ont rendu public la maltraitance des patients dans des institutions psychiatriques surpeuplées.
Ils se sont introduit clandestinement avec 5 caméramen au Willowbrook Mental Asylum qui regroupait pas moins de 5400 malades et ont réalisé l’un des documentaires qui a le plus choqué l’Amérique.

Ce reportage a ainsi ouvert le débat et créé la loi de désinstitutionnalisation aux États-Unis, provoquant ainsi la fermeture abrupte et définitive de plusieurs milliers d’établissements psychiatriques dans tout le pays, laissant en vrac derrière eux mobilier, manteaux, tasses, chaussures, chaises roulantes, téléphones, et même les dossiers des patients clairsemés sur le sol de couloirs interminables.

Bien entendu certains lieux sont emprunts d’une émotion palpable, mais les nombreuses visites de tagueurs, graffeurs et autres adolescents en mal de frayeurs ont malheureusement déjà effacé toute authenticité.

Toutefois je n’en perds pas une miette, chaque pièce témoigne d’une tranche de vie, d’un fragment du passé que j’essaie tant bien que mal de retranscrire dans mes clichés.

Récemment je me suis concentrée sur l’Europe, principalement la Belgique et la France. Ici les bâtiments sont le plus souvent vidés de tout objet mais les murs, les tapisseries et les moulures donnent souvent un aperçu de ce qui a existé par le passé. En témoignent ce magnifique château ou cette église livrée à son triste sort.

La pratique de l’Urbex demande de suivre quelques consignes élémentaires de sécurité. Les sols, les murs ou les escaliers peuvent s’effondrer à tout moment, l’Urbex s’effectue donc toujours en binôme et avec beaucoup de prudence. Autre élément essentiel à ne pas négliger: Respecter les lieux que l’on visite, ne rien détruire ou détériorer, ne rien piller, ne rien déplacer.

Finalement, et cela peut sembler curieux, ne jamais dévoiler le nom ou la localisation d’un bâtiment abandonné au travers des photos que l’on publie sur les réseaux sociaux ou ailleurs afin d’éviter les dégradations de nouveaux visiteurs potentiellement mal intentionnés ou de groupes d’individus aux pratiques étranges.

Si mes photos vous ont plu, n’hésitez pas à suivre mon nouveau compte instagram @urbexwow

 

 

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