Selon vous, est-ce qu’un résultat sportif, quel qu’il soit, est impacté par la pandémie ou aura-t-il moins de valeurs ? Est-ce que c’est plus facile ou, au contraire, plus difficile à gagner ? Est-ce que ça change la physionomie du sport ? Avec les huit clos et le manque de supporters, est-ce que tout ça jouent un rôle dans les victoires ?

Durant 30 minutes, vous aviez la parole sur One FM hier soir, pour discuter de ce sujet. Nous avons eu la chance d’avoir avec nous le capitaine du Servette FC, Anthony Sauthier, pour avoir son point de vue. Comment ressens-tu cela que ce soit sur le terrain ou en étant supporter d’un autre sport Anthony ? « Sur le terrain, il n’y a quasi pas d’émotions, il n’y a rien autour et quand tu marques un but, il n’y a pas de bruits plus que ça. » Est-ce que tu prends toujours autant de plaisir à jouer des matchs ou tu as plutôt l’impression d’être comme à l’entraînement ? « Non, je prends quand même du plaisir parce que c’est ma passion. » Avec la belle saison que fait le SFC, ça doit être frustrant de ne pas partager ces moments de joie avec le public. « J’en parle régulièrement avec les gens autour de moi et à chaque fois on se demande combien de personnes seraient venus au stade. Du côté des supporters, ça doit être frustrant de regarder tous les matchs à la télé. » Est-ce que tu penses que le classement aurait été différent si les supporters avaient pu venir au stade ? « C’est évident, on serait premier ! »

D’ailleurs, toi tu es un supporter du GSHC, est-ce que tu ne trouves pas ça dommage de ne pas pouvoir aller à la patinoire cette année avec la saison qu’ils font ? « La dernière finale date et s’ils devaient gagner cette année, je serais tellement frustré d’être seul chez moi devant ma télé. Franchement, ça serait triste ! »

Crédit : servettefc.ch

On approche de la fin de la saison pour plusieurs championnats, notamment du hockey sur glace. Sébastien Telley, journaliste sportif, était avec nous hier soir pour nous en dire plus. Si le GSHC gagne le championnat, comment considères-tu la valeur de ce titre ? Et comment passera-t-il l’épreuve du temps ? : « Un titre reste un titre ! Les gens auront suivis la victoire à la télé, alors même s’il y a moins de ferveur que d’habitude, les équipes ont travaillé pour en arriver là » Ce qui est important, ce sont les souvenirs qu’une victoire peut laisser. Les victoires marquent les esprits. « Au niveau des souvenirs, ça sera plus compliqué, oui. Mais si Genève gagne, ça sera le premier club romand à gagner les Playoffs ! Chacun s’en souviendra à sa manière. C’est sûr ! »

Jenna, 20 ans, fait de l’équitation et des compétitions : « Pour moi, un titre a toujours la même valeur. L’effort et les entraînement restent les mêmes, si ce n’est plus parce que le mental a beaucoup joué. Il a fallu garder de la motivation. » Carole nous dit par message aussi : « Je ne pense pas que ces victoires ont moins de valeurs, ce n’est pas facile de jouer sans public, les joueurs ont besoin d’encouragement et de l’ambiance qu’apportent les supporters. »

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