Les étudiants ont été particulièrement touchés, et ils le sont encore, par la pandémie. Depuis 1 an maintenant, les écoliers, les collégiens, les universitaires, les professeurs ainsi que tout le secteur de l’enseignement ont du s’adapter pour que l’éducation puisse continuer malgré la situation.

Cours à distance ou en présentiel, l’impact sur la motivation, la concentration ou encore les relations humaines est grand. Comment ces étudiants arrivent à garder le moral ? Comment se passe les examens ? Ainsi que la concentration ? Alors que certains peuvent aller en cours « normalement », comment se passe le respect des gestes barrières alors qu’ils sont une vingtaine dans la salle ? On vous a donné la parole pour que vous puissiez nous faire part de votre situation actuelle.

Des mois de cours en visioconférence

Delphine a 21 ans et elle est étudiante à l’Université de Genève en Science de l’éducation. Depuis octobre, elle suit ses cours à distance, en visioconférence. Entre motivation et concentration en baisses, c’est aussi un grand sentiment de solitude qui l’envahi : « La solitude est le sentiment le plus difficile à apprivoiser. Avant, à la fin d’un cours, on pouvait rester 5-10min et discuter, maintenant on est seuls. On discute de nos travaux de groupe, mais on a plus la motivation de se parler d’autre chose. »

Être seul constamment dernière son écran, ce n’est pas facile pour tisser des liens avec ses camarades. À l’instar de Yanis, 17 ans, au collège, qui lui va en cours. Mais comment cela se passe-t-il ?

« Le plus dur ce n’est pas le masque, mais la distanciation sociale. Les restrictions à 5 personnes pendant les pauses et après les cours c’est dur. C’est aberrant d’être 25 personnes dans une classe et une fois le cours terminé on ne peut pas être plus de 5 à l’extérieur. » souligne Yanis.

Mais il a fallu adapter certains cours, comme nous l’a expliqué Yanis concernant la biologie par exemple : « La partie ludique du cours n’existe plus. Avant on pouvait aller faire des prélèvements en extérieur ou encore participer à des laboratoires sur la fabrication du yogourt où on pouvait faire des dégustations. Il n’y a même plus de travail en groupe, maintenant c’est individuel. »

Crédit : KEYSTONE ATS / Salvatore Di Nolfi

Delphine nous confie que, grâce à son parcours universitaire, elle effectue des stages qui lui permettent de sortir de son quotidien : « On a des stages qui s’intercalent au milieu des cours et nous permettent de sortir de la routine, mais ça reste très difficile. »

Et cette situation risque de ne pas changer ces prochaines semaines, car le rectorat a été ferme en indiquant que les cours à distance auront encore lieu jusqu’à Pâques au moins, sans donner de directives sur l’après.

Les étudiants n’en voient plus le bout, et pour certains se sont les résultats scolaires qui en pâtissent :

« La reprise des cours après le confinement l’année passée a été compliquée. Quelques lacunes, alors le niveau est descendu. »

Tout le monde veut que cette situation prenne fin, surtout les étudiants. Mais il va falloir puiser dans les dernières ressources pour garder la tête hors de l’eau et rester concentré sur l’année scolaire qui n’est pas encore terminée. Car certains ont des examens qui arrivent bientôt. N’hésitez pas à réagir sur ce sujet en nous laissant un commentaire.

Dès ce soir, vous avez rendez-vous de 19h à 19h30 sur One FM pour parler du milieu de la nuit à Lausanne. Si vous voulez témoigner c’est par ici que ça se passe !